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Wassmo, Herbjorg 
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Il y a quelques temps, j'ai découvert l'auteure norvégienne Herbjorg Wassmo à
travers la « Trilogie de Tora » (La véranda aveugle, La chambre silencieuse,
Ciel Cruel) et Le livre de Dina (Les limons vides, Les vivants
aussi, Mon bien aimé et moi).
Ici j'ai retrouvé l'écriture de Herbjord Wassmo à travers un livre d'une
trempe, parlant d'un thème difficile, la guerre; non pas des pays qui se
sont fait la guerre, mais des gens qui l'ont subie, qui ont souffert, qui
ont dû se battre pour leur survie.
Il s'agit ici du livre Un long chemin, traduit par Luce
Hinsh et paru aux éditions Gaïa pour la traduction française en 1998 et déjà
paru en Norvège en 1984.
Durant l'hiver 1944-45, la Norvège est occupée par les Allemands. Un homme,
père de famille, est actif dans la résistance. Lorsque ses activités de
passeur deviennent trop dangereuses pour sa famille, le couple et leur
enfant de 5 ans doivent fuir afin de rejoindre la Suède, pays neutre. C'est
en plein hiver, dans la montagne, à des températures descendant
jusque -40 °C, dans des conditions effroyables, à peine protégés du froid par
quelques couches de vêtements, que la petite famille doit fuir. Rester en
Norvège, c'est risquer de mourir fusillés par les Allemands; partir, c'est
lutter pour sauvegarder leur liberté.
À partir de la page 45, le ton est lancé. « C'est le 5 janvier. Ils sont en
fuite depuis octobre. »
C'est un roman basé sur des faits réels. En effet, l'auteure connaît les
trois personnes qui ont vécu cette fuite. Elle a discuté avec eux et a
repris les faits tels quels. Seules les pensées intimes des personnages
appartiennent en propre à Herbjorg Wassmo.
C'est aussi un roman qui m'a prise aux tripes. Car c'est une histoire dont
les héros sont des hommes ordinaires, une histoire comme en vivent des
milliers d'hommes, de femmes et d'enfants qui quittent leur pays en guerre,
chaque jour. C'est ça l'important dans ce livre, il raconte la vie d'hommes
ordinaires. Ce livre, c'est un témoignage prenant, enivrant par son réalisme.
Le meilleur éloge que vous puissiez faire à ces anti-héros, comme le dit la
jaquette du livre, c'est répondre intérieurement aux voix qu'a prêtées
Herbjorg Wassmo à ce papa, à cette maman et à ce petit enfant, en lisant
vous-même ce livre, et en pénétrant l'épuisement, l'angoisse, le désespoir,
le désarroi total de cette famille.
Je ne taris pas d'éloge sur Herbjord Wassmo car c'est une auteure qui me
touche énormément.
Alors bonne lecture!
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Véronique J. Laliberté
(84 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Roman historique
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avant 2001
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